Le cannabidiol (CBD) et le cannabigerol (CBG) font partie des plus de 100 cannabinoïdes dérivés du cannabis. Si la première est plutôt connue, la seconde l’est moins. Pourtant, le CBG est considéré comme la molécule mère de la plupart des cannabinoïdes. Pour éviter tout amalgame, il faut préciser les distinctions entre CBD et CBG. La logique voudrait également qu’on apporte des précisions quant au cadre normatif associé à ces deux molécules.
CBD et CBG : présentation de deux cannabinoïdes issus du cannabis
Le cannabigerol est un cannabinoïde non psychotrope présent dans le chanvre. Il est obtenu à la suite d’un processus de photosynthèse et d’une réaction entre le pyrophosphate de géranyle (GP) et l’acide olivétolique (OA). À de nombreux égards, et comme le précise si bien le site shopducbd.fr, le CBG est considéré comme la molécule précurseur de la centaine de cannabinoïdes associés au chanvre.
Le CBD est une substance qu’on ne présente plus. Elle est la seconde molécule à plus forte teneur dans le cannabis. Il n’est pas psychoactif comme le THC. Autorisé légalement à la consommation en France et en Europe sous certaines conditions, le CBD se décline en de nombreux produits. Bien qu’étant l’une des molécules issues du CBG, le CBD s’en distingue sur bien des aspects.
CBD et CBG : les différences
Plusieurs caractéristiques permettent de distinguer CBD et CBG. Bien que le CBD soit issu du CBG, les deux molécules se distinguent sur le critère de la concentration. Dans une plante de cannabis mature, il y a moins de 1% de cannabigerol, alors que la proportion de cannabidiol est plus élevée (10 % environ). Conséquence, le CBG est plus complexe à isoler que le CBD.
De même, si elles agissent toutes deux sur le système endocannabinoïde, les deux molécules ont un mode opératoire distinct. Alors que le CBG agit directement et a une sorte d’appétence avec les récepteurs CB1 et CB2, le CBD a une action moins directe sur ces derniers. Cela s’explique par les structures moléculaires différentes du CBD et du CBG.
CBD et CBG : la question de la légalité
Si la commercialisation des fleurs de CBD avait été interdite par un arrêté du 31 décembre 2021, il faut dire que depuis janvier 2022, la donne a changé. De fait, une décision du Conseil d’État a abrogé cet arrêté de fin 2021, et rétabli la vente et la consommation de CBD sous toutes ses formes, tant que la teneur en THC est inférieure à 0,3 %. Cette pratique est identique à ce qui se fait dans la plupart des pays de l’UE : Italie, Allemagne, Espagne, Belgique.
S’agissant du CBG, le cadre normatif associé est relativement discret. La législation française ne stipule nulle part que sa commercialisation et sa consommation seraient illégales. D’ailleurs, la loi agricole de 2018 autorise la production et l’extraction légale du CBG dans le chanvre. À l’échelle internationale, le CBG ne figure même pas sur les listes de la Convention des Nations Unies sur les substances psychotropes. Sa consommation est donc légale (jusqu’à disposition contraire).